4 avril 2012

Ugg, amies ou pourries ?

Penchons-nous aujourd'hui sur mes idoles, mon combat, ma raison d'être ... (Oui, j'exagère, mais ça s'appelle un teaser). Par ces temps d'hiver pourri, je les couve du regard, là, à mes pieds, ces divines pattes d'éléphant avachies. Oh, oui, quel fascinant parcours sociologico-fashion que celui des UGG. Vous savez, ces bottes fourrées de véritable mouton mort qui sont passées par tous les stades.
Au commencement, les surfeurs australiens les faisaient découvrir au monde ébahi sans penser à culte : ils se gelaient les petons après la vague et se ruaient raisonnablement sur ces chaufferettes naturelles. Outils de pros qui devaient à priori, le rester. Et puis, PAF, Kate Moss, un jour, est apparue dans un mag avec les susdites. Rappelez-vous, elle était en haut de maillot hawaïen, microshort en jean, et UGG beiges, plantée à Malibu, un sourire au lèvres. Comme un ouragan passé sur nous, le phénomène a tout emporté. On en volait toutes, été comme hiver, on ne les quittait plus. Mieux encore, on les adorait POUR DE VRAI. Je précise cet axe, rapport au nombre de diktats idiots de la mode qu'on fait mine d'aimer, en priant secrètement pour que ça passe et vite ... RIP cuissardes, kilts, pulls à losanges. Ben oui, combien de must have sont à la fois confortables, chauds, faciles et douillets ? La patte d'éléphant adoubée par la branchitude, c'était soudain la promesse d'un aubaine de pieds ni vus ni connus. Sauf que ... Très vite, la roue a tourné. Et les gars, en tout premier, ont sorti leurs armes. Eux penseront à notre confort douillet quand ils auront glapi en choeur que c'était hideux. Lourd. Informe. Immonde. Beuuuuurk. En un mot comme en mille : pas sexy. Ciel ! Quoi ? NOOOOOON. On a toutes illico préféré avoir une pneumonie qu'une vie d'abstinence, et hop, on est reparties vers des escarpins pieds nus mi-décembre. Les pieds sont bleus, certes, mas les mecs nous kiffent. Et tant pis si Simone de Beauvoir nous giflerait, on a moutonnement obéi. Sauf que ... En sous-marin, quelques féministes fragiles des bronches ont quand même poursuivi la lutte et ressorti discrétos les pauvrettes des poubelles.
Petit à petit( hourra), fierté totale, les UGG ont (re)gagné la guerre. Aujourd'hui, quoi qu'on en dise, dix piges après Kate Moss, elles sont toujours là. Certains hommes (suprêmement intelligents et fins et drôles, coucou mon ange !) arrivent même à trouver ça "mignon", mais au fond, je m'en frise la bouclette. Moi, je trouve àa hypersexy de pas se laisser geler. Alors, quand je trottine dans la rue (ça ne vous arrive jamais de faire style vous jouez dans "La petite maison dans la prairie" ? ... Ah bon, pas vous ? .... Booooon.)et que je croise mes soeurs de lutte en pattes d'éléphant, je souris et je relève la tête. 
Amie des UGG, you're beautiful. Yes you are. Ne baissons pas les bras, ni les pieds d'ailleurs. Ahahahahaha, très très drôle Lauren. Autant dire que c'était ma minute (oui, parce qu'il me faut une minute pour faire une aussi bonne blague) de conneries de la journée. 

En espérant ne plus dire de bêtises à chaque billet, je vous laisse et vous souhaite à tous, la meilleure de journée ! 

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